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"Hanadasan nous ramène aux heures de gloire des Stranglers, de B52's, ou encore Yello. Une musique propre et distinguée, de grande classe, quasi mathématique, mais aussi borderline et fragile. La rythmique de guitare de The Sympatik's est aussi sèche que racée, relevée par quelques motifs de claviers (Silver Dust, To Star In A Silent Movie). En surplond, la voix de Sol Hess se décline entre tentation crooner et dérapages contrôlés des graves aux aigus. Les réminiscences de Marquis de Sade, période Rue de Siam (1980) sont du meilleur effet (Meat For The Captain). Derrière une sensation de forte mélancolie, la démarche de Sol Hess peut se lire aussi au second degré, comme le suggère une pochette qui représente deux couples nus uniquement vêtus de masques primitifs qui se livrent à des ébats collectifs pour le moins fétichisés." Gérôme Guibert, Magic RPM, Janvier 2013.

"Les membres du groupe ont nourri un imaginaire puissant dans leur premier album, en parvenant à convoquer plusieurs forces. L'effet de surprise, d'abord. En entrant dans le disque avec Silver Dust, le dépaysement est abrupt, on est déjà dans une forme de tension, au beau milieu d'un univers bien prononcé. Les musiciens combinent un rock atmosphérique, porté par une emphase new-wave et des airs un peu baroques, et adapté à des variations de ton et de rythme. Mais la décharge émotionnelle se joue aussi remarquablement dans l'exaltation du chant. Tout concorde dans cette propension à capter l'auditeur dans une histoire accompagnée par son décor sonore. Celui-ci s'imprègne par sa force mélancolique, l'effervescence marquée dans les envolées soniques, les guitares électriques poussées par leurs effets, l'ingéniosité de la batterie, l'interprétation vocale palpitante. Un univers couplé à l'imagination graphique de Laureline Mattiussi, responsable de l'artwork du disque." Béatrice Corceiro, Longueur D'Ondes, Janvier 2013.

"Chronique tardive pour un album initialement sorti en novembre 2012 mais que nous venons de découvrir (absolument) il y a quelques semaines à peine (inconcevable négligence). Pas grave : « Hanadasan » de Sol Hess And The Sympatik’s marquera autant l’actualité 2013 qu’il enthousiasma un grand nombre de chroniqueurs lors de sa parution. Avant d’aborder la musique des quatre bordelais (bien que le chanteur, Sol Hess, soit britannique), il faut préciser que le choc initial fut d’ordre… esthétique. Il y a en effet cette pochette, illustrée par la graphiste Laureline Mattiussi, qui montre deux couples revêtus de masques ancestraux en train de s’adonner à une amorce de partouze (jusqu’au sang). Tellement flippant et inquiétant que l’on se dit qu’un tel artwork doit ménager de sacrées surprises lorsque le disque tournera pour la première fois sur la platine. C’est le cas : comme une sorte de cabaret sauvage oscillant entre un post-rock hargneux et un art du storytelling scandé par l’impressionnante voix de Sol Hess, « Hanadasan » est un disque qui s’apprivoise sur la longueur, un disque qui réussit à faire du bien tout en cherchant à constamment déstabiliser l’auditeur. Autant dire que plusieurs écoutes s’imposent d’elles-mêmes afin de convenablement saisir les changements de tons, les déflagrations imprévues, les rythmiques souvent fracassées qui donnent un aspect insaisissable à certaines compositions (les presque huit minutes apocalyptiques de « Hanadasan ») quand d’autres imposent l’alchimie du hit cousu d’or (« To Star in a Silent Movie »).
Ténébreux, le rock psychiatrique de Sol Hess And The Sympatik’s pourrait, à de nombreuses occasions, glisser vers une théâtralité trop forcée. Mais le groupe maîtrise suffisamment ses effets comme ses dérapages pour éviter la case Gérardmer, pour imposer l’évidence d’une musique qui ne connait pas le sens du mot facticité. C’est que, dans la lignée du Nick Cave de « Your Funeral My Trial » ou façon Smog période « Knock Knock » (avec quelques rasades synthétiques en bonus new-wave), « Hanadasan » est un album qui, bien que s’y décèle parfois quelques nappes ironiques, assume totalement sa portée dark, son aspect horrifique. Encore une fois, le chant très aéré, très libre de Sol Hess aide à prendre au sérieux l’ambiance décadente de ces neuf titres à la limite du confessionnal (mais avec Wes Craven en guise de prêtre). En phase avec la folie de David Byrne (un Byrne moins rigide, moins dépendant de la punchline), Sol Hess martyrise sa voix jusqu’à frôler les limites de la psychose (« Twinkle Twinkle Sparkleball »). Difficile de dire où se situe ici la part d’inventions, de délires contrôlés et de véritables lâcher prise, et au fond qu’importe : l’auditeur y croit, il y adhère.
Musique faussement tenue en laisse, faussement libre aussi, qui embrouille et convainc, qui dérange et fascine… Affaire à suivre." Jean ThoorisA Découvrir Absolument, Juin 2013

"Riches d'expériences musicales, ces musiciens bordelais ont formé un groupe au nom improbable. Nous avions déjà croisé la route de ce quatuor, dont nous avions apprécié les particularités et l'énergie qui avaient marqué une de leurs prestations scéniques.

Hanadasan, sorti début novembre, est la mise en forme de leur univers musical. Les neufs chansons composant ce disque, sont autant d'appels au voyage, laissant à la musique tout le loisir de s'exprimer. Les musiciens prennent le temps de développer une dynamique où chacun trouve sa place et porte les autres. Musique expressive, chaque titre raconte une histoire, et la grammaire y est de qualité. Une des pièces maitresse de l'album est sans conteste "(To Star in a) Silent Movie", composition haletante où le chanteur, Sol Hess explose littéralement tel le crooner rock qu'il se révèle être. Le jeu de guitare y est riche, un refrain scandé avec force syncopes, le tout porté par une batterie martiale, en un mot tubesque.

"Meat for the Captain" qui, sur près de sept minutes, rend un hommage appuyé au post-rock, laisse couler les guitares et leurs enveloppes d'effets, pour une explosion tardive. Les machines ajoutent une couleur parfois discrète, mais indispensable. L'ambiance du disque est façonnée par des artisans. L'enregistrement s'est fait en prise directe et le disque brille tant par le talent que par le traitement du son soulignant couleurs et ambiances, faisant de cet album une matière vivante. Le son des guitares n'est pas sans rappeler Explosions In The Sky et consorts.

Même si les compositions restent des chansons, la structure est très souvent proche du post-rock, "Twinkle Twinkle Sparkleball" illustre parfaitement ce côté hybride. La mélodie éponyme viendra, quant à elle, lentement mais sûrement occuper toutes vos pensées. Cette séance d'hypnose musicale va trouver son paroxysme dans une explosion magistrale, où Sol libère sa voix, qui se fait orage.

Hanadasan est un disque chronophage pour l'auditeur, on se complait à se laisser porter par cette excursion musicale." M. Var, Froggy's Delight, Decembre 2012

"Dans la musique tour à tour très atmosphérique, puis franchement échevelée, de Sol Hess & The Sympatik's, chacun des quatre instrumentistes a son espace. Les guitares à force pédales et la batterie, renvoient aux soniques 90's. Tandis que le chanteur-guitariste maîtrise pleinement sa voix, qui oscille entre couleurs new wave, véhémence explosive et déliés crooner à la Sixteen Horsepower. Comme si, le long de leur set, Sol Hess & The Sympatik's racontaient une histoire, dans un anglais d'évidence plein de sens." Patrick Scarzello, Sud-Ouest, Avril 2011

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